
Olivier Guyot
16 juil. 2015
Sports Direct International affiche une hausse de 19 % de son résultat opérationnel en 2014-15

Olivier Guyot
16 juil. 2015
Entre croissance externe, développement de concepts, extension de son réseau à l’enseigne et développement de ses marques, Sports Direct International a réalisé un exercice consistant sur ses 12 mois clos le 26 avril.

Avec un chiffre d’affaires de 2,833 milliards de livres (3,943 milliards d'euros), le groupe britannique affiche un chiffre d’affaires en hausse de 4,7 % par rapport à l’an dernier. Une croissance accompagnée par la majorité des indicateurs au vert. Sa marge brute passe ainsi de 42,7 % à 43,8 %. Son résultat opérationnel progresse de 19 % à 296 millions (412 millions), son Ebitda (qui s’approche de l’excédent brut d’exploitation français) s’améliore de près de 16 %, à 383 millions de livres (533 millions d'euros), et son résultat net atteint 241 millions (335 millions d'euros, +34 %).
Cette croissance est clairement portée par le volet distribution sport du groupe. Celui-ci réalise un chiffre d’affaires de 2,399 milliards (3,339 milliards d'euros), en hausse de 5,5 %. Et sa marge brute est passée en un an de 42,9 % à 44,6 %. Surtout, ses ventes en comparable progressent de 7,4 %. Le volet sport s’est développé en Grande-Bretagne, avec 23 magasins en plus et en Europe avec neuf magasins supplémentaires. Le groupe comptait le 26 avril 440 magasins en Grande-Bretagne et 221 à l'étranger dont sept en France. L’Ebitda du segment progresse de 11 %, à 356,8 millions (496,6 millions).
En revanche, les enseignes mode du groupe, réunies dans le segment Premium Lifestyle, ont connu un exercice plus compliqué, avec un chiffre en retrait de 3 %, à 208 millions de livres (289 millions d'euros). Le groupe l’explique par la fermeture des magasins les moins rentables de son réseau. Sa marge brute s’est aussi contractée, chutant de 40,3 % à 38,8 %, du fait de l’apurement de ses stocks. Le volet lifestyle, qui a cependant rationalisé son back office, a réduit ses pertes d’Ebitda de 20,4 millions de livres (28,4 millions d'euros) l’an dernier à 7,7 millions (10,7 millions d'euros) sur 2014-15.
Enfin, le volet marques du groupe, avec Dunlop, Slazenger, Karimor ou Everlast et Lonsdale, a réalisé une augmentation de chiffre d’affaires de 4,1 %, à plus de 226 millions de livres (315 millions d'euros). Le groupe explique avoir signé 58 nouveaux accords de licences durant l’année pour développer ses marques.
En 2014-15, ses revenus issus des licences lui ont apporté plus de 33 millions de livres (46 millions d'euros). Soit 2,5 % de plus qu’un an plus tôt. Le pôle marques a enregistré une hausse de 12,9 % de son Ebitda. Celui-ci dépasse les 34 millions de livres (47 millions d'euros).
Grosses ambitions
Au global, le groupe a d’ores et déjà annoncé ses ambitions pour les années à venir. S’il vient de réajuster son ambition d’Ebitda de 480 millions de livres à 420 millions pour son exercice décalé 2016, il table sur des performances de 570 millions en 2017, de 650 millions en 2018 et de 750 millions en 2019.

Dès lors, il est logique que le groupe se montre ambitieux en termes de développement. Il table sur 30 à 40 ouvertures de boutiques en Grande-Bretagne et 20 à 30 dans sept autres pays européens pour ses enseignes sport. Le groupe pousse Internet avec la mise en place du click&collect, effectuée lors du dernier exercice, qui doit encore monter en puissance.
Il entend aussi développer l’offre de ses marques et le nombre de licences. Il se dit enfin à l’écoute des marchés pour trouver des partenaires de développement en Europe, mais aussi pour saisir les opportunités de croissance externe.
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