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25 oct. 2013
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Spreadshirt à la conquête d’un public plus féminin

Publié le
25 oct. 2013

Après avoir lancé sa propre marque textile, le spécialiste des vêtements et accessoires personnalisés est à présent en quête de partenaire pour son offre de sac. En attendant, le portail s’offre une version mobile, et opère un rebranding de son image pour séduire un public plus large, notamment féminin.


Avec quelque 3 millions de produits expédiés l’an passé, et quelque 46 000 créateurs et dessinateurs vendant leurs motifs, Spreadshirt a rapidement séduit un public en quête de personnalisation. Le groupe avait l’an passé pour ambition de séduire les grands groupes.

Depuis, Toys’R’us lui a confié ses ligne textile, tandis que 3 Suisses a adopté son modèle de Boutique Designer. Spreadshirt a en outre participé au lancement en ligne des Marque Carlton, Tesco et Skinstone. Mais, en parallèle, c’est à sa propre image que le portail a travaillé, pour séduire une audience toujours plus large.

« Jusque-là, nous ressemblions surtout à une plateforme technique », explique le Pdg, Philip Rooke, à FashionMag. « Nous avons donc travaillé sur notre branding pour devenir plus « friendly ». Nos enquêtes ont par exemple montré que les consommateurs voulaient voir plus de détails sur les vêtements, avec une approche plus mode. Nous avons donc adopté des visuels de communication axés lifestyle. Le site est aussi devenu plus ouvert au public féminin, là où l’an passé la plupart de nos consommateurs était masculins ». Un choix d’importance car, si 95 % des pièces féminines sont commandées par des femmes, ces dernières sont également à l’origine de 60 % des commandes de pièces hommes.

Au positionnement s’ajoute également un élargissement des gammes d’accessoires. Notamment avec un plus grand nombre de coques personnalisables pour téléphones, véritable produit d’appel. Mais également du côté des sacs, actuellement au centre des recherches de partenaires. « Pour l’habillement, comme nous avons notre offre propre, nous ne sommes plus vraiment en quête de nouvelles marques », indique Philip Rooke. « Pour ce qui est des sacs, c’est autre chose, car trouver des produits personnalisables de qualité s’avère difficile. Nous utilisons 3 à 4 formes d’impressions distinctes, en fonction de la qualité que cela offre sur les différentes matières et techniques. Il faut donc trouver les bons partenaires ».

Spreashirt fait aussi son chemin sur les mobiles et tablettes, via une version du portail adapté aux supports tactiles. Une évolution pas si anodine qu’elle peut paraitre. « L’ancien modèle était en flash, ce qui posait des problèmes sur les supports mobile », souligne le Pdg. « Et, malgré cela, durant nos campagnes télévisées, nous avions énormément de connexions sur les mobiles. Ils essayaient de personnaliser mais achetaient peu, car le site était mal adapté. Avec cette version mobile, nous voulons profiter sur le coup de l’intérêt des gens qui nous découvrent ».

Car, si un grand nombre d’internautes multiplient les personnalisations de produits via le portail, le taux de transformation est pour l’heure de 3 %. De fait, la capacité de partager ces tentatives sur les réseaux sociaux est primordiale, offrant aussi bien une promotion spontanée qu’un encouragement à l’achat du produit. Le tout en s’adaptant aux spécificités locales : les acheteurs européens seraient en effet en quête de pièces uniques, là où les américains privilégieraient les idées vues sur d’autres.

Dans tous les cas, Spreashirt entend bien profiter de sa prochaine campagne, durant les fêtes de Noël, pour souligner son offre de produits personnalisables. Le tout pour probablement dépasser les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014.

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