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7 avr. 2015
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Texier : le parquet demande la confirmation de la cession

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AFP
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7 avr. 2015

Le parquet de Rennes a demandé mardi, devant la cour d'appel de Rennes, la confirmation d'un jugement du 13 mars cédant l'entreprise de maroquinerie basée à Vitré au fonds d'investissement Renaissance industries, une décision contestée par les anciens propriétaires. La décision a été mise en délibéré au vendredi 10 avril.


Sac modèle Effigie signé Texier


L'ancien dirigeant de l'entreprise familiale, Jean-Luc Texier, qui avait lui-même déposé un plan de continuation, rejeté par le tribunal de commerce de Rennes, avait fait appel de cette décision. Son avocate, Virginie Verfaillie, a d'abord plaidé la nullité du jugement, arguant de la « partialité » de la présidente du tribunal de commerce de Rennes. Une demande qualifiée « d'infondée et irrecevable » par la représentante du parquet.

Elle a ensuite demandé l'infirmation du jugement de cession. Détaillant très longuement « le caractère sérieux » du plan de continuation présenté par la famille Texier, elle a notamment insisté sur la préservation de tous les emplois (136 alors que le plan de Renaissance prévoit d'en conserver 83) et « le maintien d'un savoir-faire reconnu ».

Des arguments balayés tour à tour par les avocats de l'administrateur judiciaire et de Renaissance industries qui ont surtout mis en doute la solidité financière du plan Texier et sa capacité à garantir à long terme la survie de l'entreprise. Tous ont également souligné la difficulté à redresser une entreprise sans le soutien du personnel, les salariés de la maroquinerie ayant fait clairement le choix du repreneur.

Un référendum organisé par le CE s'est soldé par un résultat sans appel, quatre salariés seulement soutenant le plan de leur ancien patron. Plusieurs dizaines d'entre eux avaient pris place mardi dans la salle d'audience après avoir manifesté à l'extérieur avant l'ouverture du procès d'appel.

L'avocate générale a appelé la cour d'appel à confirmer le jugement, « sur la base d'une analyse qui doit permettre de limiter les risques au maximum », estimant à son tour que le plan de continuation de Jean-Luc Texier « ne permet pas d'assurer le redressement et la pérennité » de la maroquinerie.

Le plan de Renaissance Industries prévoit d'apporter 500.000 euros pour la reconstitution du fonds de roulement et l'acquisition des actifs et 850.000 euros sur trois ans en machines, remise à niveau du site et informatique. Il table sur un chiffre d'affaires de 5 à 5,5 millions d'euros en 2015 (8,6 millions en 2014).

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