AFP
3 déc. 2008
Tricotage des Vosges veut rebondir après la perte d'une licence Dim
AFP
3 déc. 2008
PARIS, 3 déc 2008 (AFP) - La société Tricotage des Vosges, qui fabrique pour Dim chaussettes, bas et collants, va tenter de compenser la perte prochaine de ce gros client en lançant ses propres produits dans les grandes surfaces européennes, a-t-elle indiqué mercredi 3 décembre.
L'entreprise vosgienne (marque Bleu Forêt), reprise en 1994 par Jacques Marie, lui-même ex-PDG de Dim, exploite depuis une dizaine d'années une licence octroyée par le fabricant français de sous-vêtements.
Mais le partenariat va s'arrêter le 30 juin 2009: Tricotage des Vosges et Dim, racheté en 2006 par le fonds Sun Capital, qui réclamait notamment un doublement des royalties, ne sont pas parvenus à s'entendre.
Avec la fin de cette licence, le chiffre d'affaires de Tricotage des Vosges doit théoriquement fondre de 70%: elle lui rapportait chaque année quelque 15 millions d'euros, sur près de 22 millions de chiffre d'affaires, explique Jacques Marie à l'AFP.
Pour y faire face, et éviter de licencier une partie de ses 250 salariés, Tricotage des Vosges a décidé de déployer dans les grandes surfaces sa marque Bleu Forêt, haut de gamme, "à compter de février", indique-t-il.
Ses propres collections de chaussettes en fil d'Écosse, coton, soie ou laine mérinos, jusqu'à présent distribuées exclusivement dans les grands magasins et les boutiques spécialisées, ont pour cela été adaptées; elles vaudront en grandes surfaces trois fois moins cher.
Jacques Marie se dit aussi prêt à "sacrifier les bénéfices" pour passer ce cap difficile, mais pas l'emploi et les compétences des salariés de l'unique site de production de Vagney (Vosges).
A terme, Tricotage des Vosges espère distribuer Bleu Forêt dans 2 000 points de vente en France et un millier à l'étranger, principalement en Europe, précise M. Marie.
L'entreprise, qui joue la carte de la proximité et de la qualité pour contrer la concurrence asiatique, affirme avoir reçu un accueil "favorable" des Carrefour, Auchan et autres Casino.
M. Marie espère dans un premier temps "au moins compenser la moitié" du chiffre d'affaires perdu avec la fin de la licence.
"Retrouver le niveau de ventes précédent dans les trois ans serait beau. Mais c'est un challenge", reconnaît-il.
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