Twin-Set à la conquête du monde

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
15 oct. 2014

Twin-Set Simona Barbieri a littéralement explosé ces dernières années. Plus rien ne semble pouvoir arrêter, en effet, la marque italienne de prêt-à-porter féminin moyen haut de gamme, qui a doublé son chiffre d’affaires en trois ans, en passant de 86 millions d’euros en 2010 à 177,3 millions en 2013, et compte aujourd'hui une soixantaine de points de vente.

Fondée à Carpi (Italie du centre) en 1990 par l’entrepreneur Tiziano Sgarbi et sa femme, la styliste Simona Barbieri, Twin-Set a pris son envol depuis son rachat, en 2012, par le fonds d’investissement américain Carlyle Group, qui détient 72 % du capital, le reste étant aux mains des fondateurs, encore actifs au sein de l’entreprise.

La stratégie mise en place par le fonds s’est focalisée sur l’internationalisation de la marque, dont les ventes sont encore réalisées pour les trois quarts en Italie, en mettant l’accent notamment sur l'Espagne, l'Allemagne et la France.

Ce jeudi 16 octobre, Twin-Set inaugure ainsi sa troisième boutique en France, où elle compte déjà quelque 200 clients multimarques. Au printemps dernier, le label a ouvert un premier point de vente à Lyon et un autre à Paris au 23 avenue Victor Hugo, où se presse une clientèle parisienne. La marque récidive désormais sur la capitale en s’implantant dans le quartier de Saint-Germain, au 10 rue du Vieux-Colombier. Mais elle ne compte pas en rester là, cherchant également un emplacement du côté de la rue Saint-Honoré.

"Twin-Set se distingue des autres marques par son style très reconnaissable, à la fois féminin, mais sans jamais être trop romantique, ni trop agressif. Ainsi une robe en dentelles sera assortie à un blouson de cuir ! C'est également une marque transversale, aussi bien du point de vue de la portabilité que de l’âge", résume Simona Barbieri, qui dirige désormais un bureau d'une trentaine de designers.

"Notre cliente peut aller de de 20 à 60 ans. Elle aime la mode et suit les tendances, sans être une fashion victim pour autant.  Nous essayons de couvrir toutes les exigences de la femme à un prix assez accessible. Enfin, c’est une marque que je qualifierais de chaleureuse", poursuit la styliste.

Aujourd’hui âgée d’une cinquantaine d’années, Simona Barbieri est originaire, tout comme son mari, de Carpi, district italien réputé pour la fabrication de la maille. Après deux ans passés dans un bureau de style, où elle apprend, au-delà du design, toutes les phases de la réalisation d’un vêtement, elle lance sa propre marque.

"Nous avons commencé avec des pièces en maille, puis j’ai introduit la robe pour arriver petit à petit à un total look. Elio Fiorucci nous a donné un coup de pouce en nous permettant d’ouvrir notre tout premier corner, il y a plus de 20 ans, dans son historique concept store milanais. Aujourd’hui, nous comptons pas moins de 10 lignes ! La dernière s’appelle Ten, justement. Il s’agit d’une collection de pièces du haut en maille réalisées dans des matières précieuses comme le cachemire, mettant en avant le travail artisanal. C’est un peu un retour à nos sources", explique Simona Barbieri.

Ten s’ajoute à neuf autres collections, de la ligne principale (développée aussi en précollection) à Twin-Set jeans, la ligne pour fillettes, les chaussures, les accessoires, le beachwear, la lingerie, la deuxième ligne plus jeune et accessible Scee by Twin-Set, et enfin la ligne pour nouveaux-nés et bébés âgés de 3 à 24 mois et enfants de 2 à 6 ans lancée en juin dernier. Le tout, géré en interne sans aucune licence, avec une production en partie italienne (60 %) et asiatique (Chine, Inde).

Dans les cartons, un nouveau projet important : le lancement du premier parfum Twin-Set. "J’en rêve depuis longtemps. Ce sera certainement un parfum à la rose et aux agrumes. Nous sommes en train d’y travailler", conclut Simona Barbieri.