Fille de diamantaires, Vanessa Tugendhaft a grandi dans l’univers luxueux du fameux meilleur ami des femmes. C’est donc naturellement qu’elle décide un jour de parer d’un petit diamant son fil rouge, aux vertus spirituelles, que tout le monde porte à l’époque à son poignet. « Je voulais me démarquer et créer autre chose dans un esprit luxe et simple », explique la jeune femme. Le bracelet Redline, au départ, c’est elle. Et elle n’a pas hésité à le décliner et à multiplier les idées pour contrer les copies florissant sur le marché. Vanessa Tugendhaft est d’ailleurs en ce moment en procès pour faire valoir ses droits.

Vanessa Tugendhaft 2009

Dotée d’un atelier à Paris, elle ose la rencontre du saphir rose ou noir et du diamant qu’elle se procure à Anvers. Aujourd’hui, 250 références composent son offre divisée en deux lignes distinctes : Precious et Identity. Ses prix commencent à 135 euros, « et 135 euros pour un diamant, cela ne court pas les rues », s’amuse-t-elle à préciser. Le bijou le plus précieux se vend à 1 200 euros.

Le réseau de magasins de Vanessa Tugendhaft se compose d’environ 120 points de vente (40 % de multimarques prestigieux tels que le Montaigne Market à Paris, 30 % de bijouteries et 20 % de department stores) avec la Belgique, la France, l’Allemagne et l’Afrique comme plus gros marchés.

Vanessa Tugendhaft collection bagues 2009

Un réseau qu’elle commence à assainir pour rester au plus proche du positionnement de sa marque éponyme. « Je développe les pays du Golfe, précise-t-elle. Nous aurons aussi une quarantaine de points de vente aux Emirats arabes unis d’ici à 2012. L’Amérique du Sud est à l’étude. Nous voudrions y investir une centaine de magasins en cinq ou six ans ». Rien ne semble donc arrêter cette entrepreneuse de choc entourée d’une équipe de quatre personnes, bientôt sept. De nombreuses surprises sont à prévoir dans les mois à venir.