
Olivier Guyot
21 mars 2013
W1910 roule avec DC Shoes

Olivier Guyot
21 mars 2013
On ne les attendait pas là, ni l’une ni l’autre. Et le résultat est somme toute convaincant. La très skate DC Shoes s’associe avec le jeune label français W1910, créé par Mélanie Clémencon et inspiré de l’univers moto custom. Et les deux marques ne se sont pas contentées d’un t-shirt pour l’occasion.

Elles proposent des silhouettes complètes avec une paire de sneakers, point fort de DC, mais aussi un chino, un short (95 euros), une veste de motard (190 euros), un boardshort, une chemise (110 euros), un sweatshirt (125 euros), des casquettes (37 euros) et une panoplie de t-shirts (38 euros) avec, par exemple, des pièces de motos sérigraphiées. Le tout est intégrable dans un sac de voyage "3 jours" (130 euros).
L’alliance peut paraître surprenante. Mais il s’agit en fait d’une tendance, née outre-Atlantique, qui émerge depuis quelques années: de plus en plus de skaters, entrés dans l’âge mur, se prennent d’affection pour les cylindrées customisables. Au-delà du cliché du rebelle qui colle aux deux univers, le sentiment de liberté et le plaisir d’arpenter les trottoirs sur une board se retrouvent au guidon d’une moto vintage, "le vent entre les dents".
Pour DC c’est donc l’opportunité de faire un premier pas dans cet univers et de se positionner en précurseur dans le registre.

Du côté de W1910, née en 2010, cela permet de donner un coup de projecteur sur l’identité de la marque. Fondée par Mélanie Clemencon, qui avait précédemment travaillé la marque féminine Milk & Water, la marque masculine a opté pour une belle proposition de pulls, vestes et cardigans. Un empiècement cuir sur le coude ou l’épaule jouant le rôle de rappel de l’univers motard de la marque. Les t-shirts font eux la part belle au custom, avec moto ou signe bien identifiable. W1910 s’est positionnée sur un créneau moyen de gamme et a d’abord ciblé les magasins spécialisés custom et les jeanneurs avec une proposition premium en région. Mais elle redéfinit son modèle.
"Actuellement nous sommes présents uniquement chez des magasins à forte image comme Merci, Le Bon Marché, le Citadium, Frank & Fils ou le magasin Harley sur le boulevard Beaumarchais à Paris, explique Benoît Copin, qui assure les relations médias du label. Nous avons stoppé le développement dans les multimarques et misons sur l’e-commerce via des pure players comme Menlook, mais aussi notre propre site internet". W1910 a ainsi développé une communication forte sur les réseaux sociaux, créant même un court-métrage pour mettre en valeur l’esprit de la marque.
W1910 THE ESCAPE from soixantedixsept productions on Vimeo.
Une stratégie qui s’inscrit dans la volonté de s’affranchir du rythme traditionnel des saisons. "Nous avions 400 fans sur Facebook, il y a quelques mois et nous en sommes aujourd’hui à 9500, explique Benoît Copin. Et on s’aperçoit qu’il y a un véritable retour en termes de commandes. Dès cette année on a le parti pris de proposer des pièces sans se référer aux saisons de vente. Cela permet de pouvoir apporter de la fraîcheur en termes de création et de la nouveauté tout au long de l’année".
Dès la rentrée de septembre, ce fonctionnement devrait être effectif. Dans ce projet, la marque envisage l’ouverture de points de vente physiques avant de valider ses premiers contacts au niveau international. Pour appuyer ces ambitions et accélérer le déploiement, les fondateurs de W1910 regardent actuellement les options concernant l’ouverture du capital de la société.
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