Zenith : Jean-Claude Biver aux commandes

LVMH change de stratégie avec Zenith. Alors que le fabricant de montres suisse, l’un des fleurons de LVMH, peine à se relancer dans un marché de l’horlogerie toujours en berne, son PDG, Aldo Magada, en poste depuis juillet 2014, a été remercié et sera remplacé temporairement par le patron de la division montres du groupe de luxe, Jean-Claude Biver.

« Je vous informe du départ d’Aldo Magada de son poste de CEO et président de Zenith. Cette décision a été prise d’un commun accord (…). Je reprends personnellement dès ce jour la direction ad interim de Zenith », annonce ce dernier dans une note.

La maison traverse des difficultés depuis plusieurs mois. Elle a fermé récemment plusieurs boutiques après avoir été soumise à une restructuration et réduit ses références. Alors qu’elle réalisait une grande part de son chiffre d’affaires en Asie, Zenith a subi de plein fouet la crise enregistrant un recul de ses ventes, contrairement à Tag Heuer et Hublot, les deux autres maisons horlogères de LVMH, qui ont échappé à la baisse du marché.

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Après des années de croissance spectaculaire, le secteur de l'horlogerie en Suisse connaît en effet un renversement de tendance depuis deux ans, en particulier avec la baisse des exportations vers Hong Kong.

En attendant de lui trouver un nouveau patron, Jean-Claude Biver reprend donc en main cette marque historique, bien décidé à lui appliquer les recettes qui ont fait le succès de Tag Heuer et Hublot.

« Je souhaite m’impliquer d’avantage et créer plus de synergies entre les trois marques du groupe. Je travaillerai avec les équipes pour donner à cette marque le lustre qu’elle mérite », indique-t-il dans le communiqué.

« Zenith, c’est une marque de grande noblesse. C’est une montre iconique de la Suisse avec un mouvement iconique. C’est un morceau de notre histoire. C’est une marque qu’il faut choyer et préserver. C’est une cathédrale », soulignait le manager dans un entretien accordé en octobre dernier au magazine économique suisse Bilan. « Notre challenge sera d’amener sa tradition vers demain, faire évoluer son classicisme », expliquait-il.